N’gname Jeanne Bougonou, le Directeur Général de l’OMCA-Togo et tout le personnel de cet organisme, les parties prenantes au programme Threshold des ministères sectoriels, de la société civile et du secteur privé ont été formés à la lutte contre la fraude et la corruption selon les normes du Millennium Challenge Corporation lors d’un séminaire qui s’est tenu au campus numérique de l’Université de Lomé.
Christopher Williams, le Directeur Principal du département de la lutte contre la fraude et la corruption de MCC et son collègue Charles Sanchez ont outillé les participants aux projets TIC et LRAP du programme Threshold aux concepts, principes et méthodes de la « Politique de prévention de détection et de correction de la fraude et de la corruption dans les opérations du MCC ».
Dans ses rapports fonctionnels avec les entités bénéficiaires des subventions Threshold ou Compact que sont les Millennium Challenge Account (MCA), le MCC a mis en place des directives et normes en la matière et qui sont applicables à tous ses partenaires MCA de par le monde.
Selon C. Williams « La fraude et la corruption sapent les résultats de la mise en œuvre de tout programme de développement ». L’objectif de cette politique est la prévention et non la détection. Pour acquérir des aptitudes à cette prévention, il est important d’outiller les participants au programme sur les concepts de fraude et corruption, de les édifier sur les situations de fraude et corruptions, de leur montrer comment les appréhender et surtout leur transmettre les techniques et méthodes d’atténuation.
A partir de présentations, d’études de cas et de partages d’expériences ou de vécus, les participants à ces trois jours de formation ont renforcé leurs capacités dans cet outil de bonne gouvernance de gestion de programme. L’expérience en matière de passation de marchés au Togo et dans la sous-région de l’Union monétaire Ouest Africain partagé par Aftar Touré, le Directeur Général de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a édifié à plusieurs égards l’auditoire qui a montré à suffisance le bienfondé de cette initiative de MCC. Il était à noter également la participation active et remarquée à cette rencontre, des représentants d’organisations de défense des droits de l’homme et de lutte contre la corruption telles que le « Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo » (CACIT) et la « Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées » (HAPLUCIA)
L’OMCA-Togo par la voix de son Directeur Général, N’gname Jeanne Bougonou a exprimé sa satisfaction pour cet intérêt affiché par les parties prenantes à l’égard de cette problématique qui sera capitalisé pour le suivi de cette formation.
En effet, l’OMCA qui met en œuvre le projet de réformes institutionnelles dans le secteur du numérique et celui sur foncier agricole doit selon les directives de MCC élaborer, exécuter et suivre régulièrement un plan de lutte contre la fraude et la corruption. Cette formation est une première étape dans ce processus. Elle précède une autre étape d’ « Identification et analyse des risques de fraude et de corruption» dans les interactions de l’OMCA-Togo avec ses parties prenantes gouvernementales, partenaires de la société civile et du secteur privé, les prestataires de services, consultants et autres personnes ou entités intervenant directement ou indirectement dans une étape ou dans une autre de la mise en œuvre du Threshold.
A propos
Suite à l’amélioration constante de sa performance sur les indicateurs qui se rapportent à la bonne gouvernance, aux libertés économiques et à l’investissement dans le capital humain, le Togo a été sélectionné par le Conseil d’Administration du Millennium Challenge Corporation (MCC) pour bénéficier du Programme Seuil d’un montant de Trente Cinq Millions de Dollars US (35 millions dollars US), soit environ 20 milliards de francs CFA.
Le programme seuil du Togo est structuré autour de deux projets, à savoir :
- le projet de réforme des Technologies de l’Information et de la Communication (Projet TIC) qui vise à améliorer l’efficience des entreprises, la productivité, les investissements et la croissance grâce à un accès amélioré aux services des TIC de haute qualité à un coût raisonnable au Togo ; et
- le projet de réforme foncière (Projet LRAP) pour accélérer la productivité agricole qui a pour objectif d’améliorer la sécurité du régime foncier coutumier pour accroître les investissements dans le secteur agricole.